samedi 23 septembre 2017

Dis-moi pourquoi tu blogues, je te dirai ce que tu recherches. Ou pas.



Beedee, ou la genèse du truc.
 
Ça fait des années que l'envie me démange d'ouvrir un blog.
Voilà, c'est fait.

Au gré des avis laissés sur Amazon et des réactions suscitées, à mesure que j'apprenais à rédiger un avis moins axé sur l'émotion brute (ou de brutasse sanguinaire), et en multipliant les axes de lecture, il m'a semblé plus sain de partager mon avis sur un site exempt d'enjeu commercial.

Pour la petite histoire, à force de laisser des comptes-rendus de lecture, j'ai opté pour une autre activité. Celle-ci a pris une ampleur imprévue, au point de me faire passer de l'autre côté du miroir, et de recevoir à mon tour des avis sur mon travail. L'expérience a été formatrice, parfois violente, mais surtout révélatrice. Elle n'a pas su éteindre la flamme du compte-rendu, elle l'a même réactivée de façon plus puissante.

Hé oui, le souvenir de ses premières amours littéraires est tenace...

Il était donc temps de prendre mon indépendance, de m'affranchir des systèmes de notes arbitraires des sites de vente ou bibliothèques virtuelles, et de lancer mon propre espace de chroniques (bref, de décider qui doit vivre ou mourir, tout ça, tout ça...).

De la fille qui s'improvise blogueuse à celle qui prend conscience de la difficulté du truc.

Bien que l'incidence des blogs ne soit pas super significative sur les ventes de livres (relativise ta portée, petit scarablog), il leur arrive d'orienter les modes.

Sauf que tout n'est pas rose au pays des influenceurs.
Si de nombreux blogs proposent des analyses pointues, honnêtes et structurées, dernièrement, l'explosion d'une génération spontanée de blogueuses pas super pertinentes m'a laissée perplexe.
C'est particulièrement sensible dans le milieu de la romance, où les maisons d'édition ne disposent d'aucune visibilité dans la presse écrite. Leur communication passe essentiellement par des communautés très actives sur internet ou lors de salons. Et en arrosant de services presse toute une population de passionnées, cela a fini par attiser la convoitise de personnes plus ou moins sincères et qualifiées pour le job (enfin ça, ce sont les lecteurs qui finiront par le déterminer, en fonction de leurs propres exigences).

Tout ça pour expliquer pourquoi je ne suivrai pas l'actualité des sorties (ça me saoule), que mon avis a parfois la fâcheuse tendance à aller à l'encontre du courant général, que je peux me montrer très dure avec une œuvre, et surtout, qu'il n'y aura pas de concours pour attirer des like artificiels sur la page facebook, donnés généreusement par des (chasseurs de concours) followers qui se fichent du blog. Et comme je déteste qu'on me mette la pression, il n'y aura pas de rendez-vous régulier, et toutes les demandes de partenariat ou de lecture seront déclinées. Il faut bien avouer que j'ai une sacrée PAL à faire descendre, et une pile de chroniques existantes encore plus grande à transférer.
Et puis mon rapport aux modes du moment, c'est un peu comme Trump comprenant les concepts de Schopenhauer ; de la science-fiction.

Ici, pas de thriller (pas ma came), pas de mélodrame (mauvais pour la santé, le cœur, tout ça), mais beaucoup de romance sous toutes ses formes (qui a dit du cul ?), du fantastique, de la bande dessinée aussi, éventuellement du cinéma, allons, soyons fous.

Mais alors, pourquoi elle blogue, celle-là ?

Parce que.
Ok, ok ; j'aime donner mon avis (l'imposer, le marteler, pour tout, pour rien, sur les trucs que je maîtrise et les machins où je ne comprends rien), j'ai envie de partager mes découvertes, échanger des opinions, créer ma secte et devenir maître de l'Univers...

Bref, tout ça pour me souhaiter à moi-même la bienvenue dans le monde à paillettes du blogging à audience confidentielle, vive moi, etc.

Non mais.



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