vendredi 27 octobre 2017

LE MYSTERE DES CARLYLE de Shannon Drake


4ème de couverture :
"Angleterre, 1892.
A l’idée d’affronter le comte de Carlyle, dont la réputation suffit à la faire frissonner, Camille est terrifiée. Hélas, elle n’a pas le choix : son tuteur, l’homme qui l’a recueillie alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, et qu’elle aime par-dessus tout, a été injustement emprisonné au manoir des Carlyle. Alors peu importent les rumeurs qui prétendent que le comte est l’héritier d’une redoutable malédiction qui touche quiconque essaie de l’approcher : Camille est déterminée à rencontrer cet homme et à obtenir la libération de son protecteur. Mais sa détermination vacille dès son arrivée au manoir. Car derrière le masque terrifiant que le comte porte en public, elle découvre un regard profondément troublant, celui d’un homme blessé qui détient la clé d’un terrible secret…"

Alors, doc, verdict ?
Ce roman m’a étonnée. La couverture n'est guère évocatrice, or son contenu vaut largement le détour. Je m’attendais à une romance historique très formatée, or c’était un a priori arbitraire, car Le Mystère des Carlyle s’est révélé bien plus riche que prévu.
L’histoire utilise un canevas plutôt original, puisqu’il y est question d’une quête pour retrouver le(s) meurtrier(s) des parents d’un séduisant aristocrate se dissimulant derrière un masque. Il est aidé dans cette entreprise par une roturière érudite, travaillant pour le département de l’Égypte ancienne au Musée de Londres.
Plus que les personnages de Brian et Camille, d’un caractère trop classique pour être inoubliables, c’est le contexte de leurs aventures et le timing des scènes romantiques qui m’ont conquise. Les scènes sensuelles usent de termes très chastes mais elles ont le mérite d’exister et d’approfondir l’aspect charnel de leur passion.
Le langage employé et la tournure des phrases s’adaptent parfaitement à l’atmosphère de cette fin XIXème. C’est élégant même si certaines répétitions auraient pu être évitées tant elles sont omniprésentes (l’incise repartit-il/elle, le « au vrai » remplaçant éventuellement « en vérité » ou « en fait »).
Si j’ai eu du mal à accrocher au début, dès l’accident du tuteur de Camille, le récit devient bien plus palpitant. Je suppose que le problème vient du prologue qui nous plonge directement au cœur de l’action, avant de revenir sur les événements qui ont précédé cet épisode haletant. Or le premier chapitre est assez lénifiant. Heureusement, cela ne dure pas.
Dès l’entrée en scène du ténébreux comte de Carlyle, l’histoire négocie un virage plus aventureux, où percent mystère, romance et gros travail de documentation. J’ai d’autant plus apprécié les références historiques, qu’elles m’ont appris de nombreuses choses, que ce soit sur l’époque victorienne ou les découvertes archéologiques en Égypte. Étrangement, ce n’est pas toujours le cas des romances historiques, certaines se contentant d’utiliser le « cadre » sans s’encombrer de crédibilité (vocabulaire, contexte, connaissances).
Les personnages sont bien écrits, nombreux, et même si le suspense, les rebondissements ou le rythme ne sont pas étourdissants, l’ensemble reste très cohérent et se suit avec intérêt et plaisir.
Un roman qui sort de l’ordinaire, et qui sans révolutionner un genre tout entier, divertit efficacement. 

Verdict : bonne surprise 

HARLEQUIN
514 pages

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