lundi 7 janvier 2019

ZOMBILLÉNIUM 4 : LA FILLE DE L'AIR de Arthur de Pins


4ème de couverture :
"Le parc Zombillénium ne s'est jamais aussi bien porté : sa cote de popularité atteint des sommets suite aux réformes démoniaques opérées par Behemoth, qui décide alors de jouer sa propriété au cours d'une compétition bien spéciale... Un sabbat de sorcières ! Gretchen, Aurélien et Von Bloodt ont quant à eux monté un réseau d'évasion clandestin afin d'offrir aux damnés la chance d'une reconversion, loin des neuf cercles de l'Enfer. Des opérations périlleuses, sous le manteau, qui ne font pas du tout les affaires des dirigeants. Déterminés à y mettre un grand coup de balai, ils s'offrent les services d'une redoutable enchanteresse qui donnera du fil à retordre à sa rivale attitrée : Gretchen. Sous terre comme dans les airs, le combat promet d'être épique !"

Alors, doc, verdict ?
Yeaaah ! L'illustration de couverture, c'est un peu l'expression que j'ai arborée en recevant ce volume 4 !

Alors quoi de neuf dans celui-ci ? Pas mal de bouleversements puisqu'on reprend l'histoire 4 ans après avoir laissé nos héros sur un sacré cliffhanger. C'est d'ailleurs le temps qui s'est écoulé entre les deux tomes. Entre-temps, nous avons eu "Zombillénium, le film". Je n'en ai pas parlé ici car il m'a semblé un cran en-deça des bandes dessinées. Les voix françaises jouaient assez faux et le scénario plus ou moins adapté des BD avait défloré la surprise.

Notre petit groupe de personnages a organisé un réseau de passeurs pour faire sortir les zombies du parc grâce à une faille administrative. Mais une nouvelle venue va venir bouleverser cette entreprise.

Je suis toujours épatée par le style épuré des illustrations, et le sens du détail qui tue. Quoi que dans celui-ci, on ait moins souvent une double lecture (trame principale et petits sketchs en arrière plan). Mais il fallait me voir, le nez sur les pages pour réussir à déchiffrer les portes-nom du conseil d'administration démoniaque (fichue myopie).

Ce tome se lit vite (trop vite), laissant croire que le scénario est moins consistant que d'habitude. Il est possible que l'usage récurent de vignettes grand format n'y soit pas étranger. Ça laisse un sentiment de remplissage par le vide. Et pourtant, il y a un sacré boulot derrière ! J'avais déjà eu cette impression avec la Déesse de Nephyla/Even. Et en comparant avec les volumes précédents, on ne peut nier que celui-ci présente une atmosphère moins riche. S'agissant d'un tome à suivre, le fait de ne pas avoir une histoire complète a peut-être joué en sa défaveur.

Même si j'ai préféré les tomes précédents, dire que ce titre a été bâclé serait injuste. La diversité des scènes offre quand-même de la matière à croquer...
Entre les tractations démoniaques, les tentatives d'évasion, l'introduction de nouveaux personnages, les affrontements, les rebondissements se succèdent. Je suis très intriguée par le sabbat de sorcières, dont les enjeux me semblent très obscurs. Qu'y gagneront les sorcières ? Cette question devrait être développée dans le volet suivant.

Bien-sûr, on pourra reprocher un peu moins de scènes humoristiques (c'est là qu'Aton nous manque, quant à Sirius, il fait un peu de figuration), le récit prenant une direction un peu plus mélodramatique. Ce n'est pas déplaisant, bien qu'un peu déstabilisant quand on a été habitué à une comédie macabre. Comme d'autres lecteurs, je n'ai guère compris "l'amnésie" de Gretchen.

Oups, je spoile ! (si tu lis la suite, interdiction de couiner)
Ce qui m'a moins plu, c'est le déséquilibre entre Charlotte (la sorcière en couverture) et Gretchen, et le fait que ce soit la bombe qui puisse l'emporter (dans le cœur d'Aurélien au cours du sabbat). Ça va à l'encontre même de l'esprit de ce freaks show qui privilégie les outsiders. Gageons que ce ne soit qu'une fausse piste...

Bref, encore une fois, Arthur de Pins finit son tome sur un sacré cliffhanger. Mais le traitement un peu trop léger de son histoire risque de rendre les fans encore plus exigeants avec la suite.

Verdict : sympa, mais... à suivre ! (sadique !)

DUPUIS
48 pages

Retrouver la chronique des trois premiers tomes ici

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