mercredi 27 septembre 2017

LA CONFRÉRIE DE LA DAGUE NOIRE 3 : L'AMANT FURIEUX de J.R. Ward


4ème de couverture
"Une guerre fait rage à l'insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. Zadiste, ancien esclave de sang, est le plus effrayant des membres de la Confrérie. Réputé pour sa fureur intarissable, ce sauvage est craint des humains et des vampires. La terreur est sa seule compagne et la souffrance sa seule passion... jusqu'à ce qu'il tire une ravissante femelle des griffes des éradiqueurs. Tout pourrait changer, mais le guerrier est rattrapé par son passé et se sent glisser lentement vers la folie. Animé par un désir de vengeance, il fera tout pour protéger Bella de ses bourreaux et surtout... de lui-même"

Alors, doc, verdict ?
Encore un roman qui ne se sera pas attardé sur ma table de chevet...
J'aime le style de J.R. Ward, érotique, sans mièvrerie et doté d'un sens impressionnant de l'écriture de personnages. Par ailleurs, c'est super agréable d'attaquer le livre sans subir les interminables retours en arrière pour ne pas dérouter le nouveau lecteur.

Hélas, comme le premier tome, la traduction n'est vraiment pas à la hauteur.
Le langage familier, et plus particulièrement l'absence de négations dans les dialogues altère la perception que l'on a des protagonistes (qui passent pour des ploucs illettrés).
Autre problème, la réduction des prénoms à une seule lettre devient pénible. Si l'usage se justifie pour les éradiqeurs puisqu'il renforce leur dépersonnalisation, étendre cette pratique aux guerriers rend la lecture brouillonne.

Le récit centré sur le personnage le plus torturé de la fraternité est dur, rien ne lui a été épargné. J'ai donc été d'autant plus surprise par sa "guérison" un peu trop facile. D'un homme brisé, asocial et instable, totalement imprévisible et férocement individualiste, on en fait un être bourru. Un peu court pour un tel personnage.

J'ai aussi trouvé dommage que les anciens héros soient devenus aussi inconsistants après avoir été si émouvants et charismatiques. On les croirait abandonnés par l'autrice, comme si elle en avait fait le tour, alors qu'elle maintient l'intérêt autour des "prochains".

J'ai beaucoup aimé l'évolution de Bella, charmante mais un peu insouciante et égoïste. Tout d'abord plus fascinée par le danger "social" que représente Zadiste que par l'homme, pour elle, séduire Zadiste est un défi d'enfant gâté. Très offensive, elle pousse l'homme dans ses retranchements sans tenir compte de ses avertissements, agissant ainsi comme une prédatrice.
En cela, J.R. Ward inverse le schéma habituel de la femme poursuivie par son mâle avant de céder. Cette fois, c'est l'homme fort,le guerrier, qui lutte pour ne pas se faire sauter dessus. Malgré tout, c'est cette attitude frondeuse qui permet à Zadiste de sortir de son cycle de ténèbres.

Fhurie m'a fait de la peine, il est lié à Bella par son frère et leur gémellité, ce qui rend son parcours émouvant. Pourtant, j'ai lu que c'était souvent le personnage le moins apprécié de la saga, alors qu'à mes yeux, celui qui m'a toujours le plus agacée c'est Thorment et sa suffisante d'homme psychorigide.
Comme quoi, J.R. Ward a su insuffler une personnalité unique à chacun de ses héros.
Inversement, ses personnages féminins sont assez similaires et stéréotypés. Il faut bien quelques défauts pour équilibrer une série aussi addictive.

Bref, encore un roman passionnant, de bout en bout.

Verdict : J'ai adoré

MILADY
570 pages

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