jeudi 17 mai 2018

Chronique négative... a-t-on encore le droit d'en émettre une, ou faut-il un mot de sa maman ?

Après quelques mois d’existence et une audience restée ultra confidentielle jusqu'ici, le blog a récemment connu une brusque flambée des visites, juste après avoir reçu son premier scud d'un auteur (pas content, le monsieur, pas content du tout). Je suppose donc que l'article incriminé a été partagé, commenté, démonté ou raillé, même si Blogger ne permet pas à ses utilisateurs un visuel sur ces partages.
La cause ? Un avis négatif sur une de ses nouvelles.
Étrangement, de nombreux auteurs imaginent qu’une fois écrite, leur histoire va convenir à tout le monde, et se montrent alors désarmés lorsqu’ils obtiennent des retours négatifs. L'attaque retour s'imposant à eux comme la solution la plus évidente, on en arrive à des dramas (polémiques sur des sujets souvent futiles, mais qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses, suivant l'ampleur du mouvement).
Dans un monde équitable, qui juge l'œuvre d'autrui, accepte de voir son avis jugé en retour.
Adepte de ce principe, il m’a paru légitime de voir débarquer l’auteur, venu défendre son travail (bien qu'en lisant ses interventions, j’hésite encore sur l’idée maîtresse de son argumentaire. Cherche-t-il à me convaincre de m'être fourvoyée, ou que je ne suis qu'une sombre conne juste bonne à analyser la presse people - très divertissante, ceci dit - et m'en tenir au rôle de ménagère décérébrée ?).
Pourtant, à une époque de plus en plus frileuse, où chaque faux-pas est susceptible d’occasionner une mise à mort virtuelle, nous aurions tendance à apposer une montagne d’avertissements pour justifier nos goûts, notre état d’esprit, et parfois même, nous en excuser. Le but d’un tel usage étant d’éviter de froisser gratuitement les susceptibilités au profit d'un bon mot, et plus sérieusement, de ne pas impacter les ventes. C’est d’ailleurs pour cela que ma page d’accueil rappelle que les opinions exprimées sur ce blog relèvent d’un seul individu, et ne se transforment pas en règles immuables. Par ailleurs, je me suis toujours attachée à distancier la personne de son œuvre. Je ne mâche pas mes mots, mais je ne m'en prends qu'aux mots de l'autre, pas à sa personne.
Le paradoxe, c'est qu'en devenant trop consensuels, nous avons perdu en degré d'exigence et en esprit incisif.
Alors soit.
Redevenons des blogueurs en accord avec nos convictions, assumons-les. S’il faut prendre des coups de bâton pour soigner l’ego malmené d’un auteur, nous les recevrons avec grâce et élégance (ouais, ouais, c'est ça, loool !). Et au détour de cette petite crise d’humilité, nous continuerons à penser tout le bien d’en voir dégringoler d’un piédestal tenu pour acquis, ou de percer leur petite bulle de vanité, en leur apprenant que personne ne fait l’unanimité.
En langage zombie ça donne : Peeeersonne... Jaaaamais... Cerveaaaau...
Bref.
On peut entendre le mot critique comme un terme générique, permettant d’évaluer, juger, apprécier, analyser, commenter, chroniquer, etc. une œuvre. Il est vrai que c’est plus souvent le sens négatif (blâmer, fustiger) que l’on retient.
L’actualité du blog ayant relancé l’éternel conflit entre blogueur et auteur, il m’a semblé pertinent de développer la version négative d’une critique.
Ou l’équilibre compliqué entre honnêteté intellectuelle et Qui veut gagner un bad buzz…
Pratique très à la mode en ce moment, le bad buzz est souvent orchestré par ceux (producteurs/éditeurs, auteurs/réalisateurs) qui cherchent à vendre un produit artistique en jouant sur son aspect sulfureux. Mais pour que la mayonnaise prenne, il faut un public réceptif, tout prêt à suivre les petits cailloux scrupuleusement laissés à son attention.
Dans le cas de la littérature, le nombre de sorties mensuelles est énorme. Cette surproduction, de moins en moins raisonnée, oblige les éditeurs/auteurs à adopter une promotion plus agressive (si c’est à moindre coût, c’est encore mieux). Actuellement, envoyer un service-presse hors des thèmes de prédilection du blogueur, c’est la garantie d’un carnage assuré (encore faut-il qu’il prenne le temps de le lire). Au départ de la vague, il y a donc une personne, qui jette intentionnellement le roman en pâture. Procédé discutable, mais hautement efficace. À la réception, on a un blogueur mal préparé, qui n'a pas forcément les éléments de langage ou l'envie de lire ce type de roman. À l'arrivée, on a une chronique épidermique de rejet, qui selon la notoriété du blogueur, est susceptible de déclencher un tsunami. La curiosité créée autour d'une critique assassine lui amène souvent un lectorat plus étendu que prévu.
Appuyer là où ça fait mal ne doit pas être synonyme de honte, lorsqu'on prétend chroniquer honnêtement.
La mauvaise critique a une vocation d’avertissement. Pour gagner ses lettres de noblesse, elle ne peut se contenter d’un « c’est trop pas bon ». Elle se doit d’être un minimum approfondie, réfléchie, argumentée. La question de l’objectivité est plus compliquée à déterminer, surtout dans un domaine qui fait essentiellement appel aux sensations individuelles. Si on ne peut empêcher les émotions d’orienter un avis (après tout, une œuvre est censée en procurer), on doit garder la tête suffisamment froide pour analyser tous les éléments proposés. De nombreux blogueurs utilisent une grille d’évaluation ou prennent des notes en cours de lecture. En s'appliquant à rendre un avis le plus complet possible, on y gagne en crédibilité. Il ne suffit pas de cracher son humeur pour être écouté.
Un peu comme à la cantine.
Au lieu de dire « j’aime pas les choux de Bruxelles » (réponse : on s’en fout, mange !), dire « je n’aime pas les choux de Bruxelles parce que leur goût est trop amer » (on s’en fout aussi, mais il y a une explication).
Chroniquer un livre, c’est pareil. On explique, on défend son point de vue. Bref, on JUSTIFIE. Il arrive qu’on croise un : « j’aime pas les choux de Bruxelles parce que je ne mange que de la viande ». En gros, je n’aime pas/ne lis pas ce genre-là. Sous-entendu : «  je pars avec un a priori défavorable. À toi, Œuvre, de me faire changer d’avis ».
Après tout, le blogueur peut évoluer. Ses goûts sont légitimes, ils sont la conséquence d’un vécu, d’une culture, d’un degré de tolérance et de curiosité, [qu’on ne saurait remettre en question sans passer pour un cuistre incapable de faire ce travail d'introspection...]. Mais rien n’est figé dans le marbre, un lecteur (qui est peut être le blogueur) peut se familiariser avec un genre grâce au "bon" roman, celui qui aura les clés compatibles avec sa sensibilité. Cette œuvre peut rendre poreuses les barrières érigées initialement par ce lecteur.
Pourquoi la chronique à charge recueille-t-elle une si mauvaise presse ?
Associé au profil de la grande gueule désagréable (dont certains influenceurs tirent une petite fierté), dire du mal, c’est d’une certaine façon, renvoyer une image peu flatteuse de soi. C'est voir le verre à moitié vide. C’est associé à la méchanceté, à l’envie de nuire, à l’aigreur, etc.
Toutefois, je n’adhère pas au principe du silence lorsqu’une œuvre a déplu. On reproche suffisamment aux blogueuses de romance leur complaisance envers des partenaires éventuels, pour comprendre tout l'intérêt d'une chronique nuancée ou franche du collier.
De plus, les réseaux sociaux ont fait tomber bien des barrières, dont celles qui marquaient le territoire de chacun. Aujourd’hui, le lecteur cherche la proximité avec son auteur favori (avec l'impression d’être intégré à son entourage privilégié, ou de faire partie de sa garde rapprochée). Quant à l’auteur, c’est le contact direct avec sa fan-base qui l’intéresse, car elle se montre bienveillante et encourageante. Le problème, c’est qu’en gommant certaines frontières, j'ai le sentiment  qu'on a empêché l’artiste de prendre du recul sur son œuvre. On lui en parle sans arrêt, il espère des retours de plus en plus importants, et ne s'en détache jamais réellement. Dès lors, chaque remise en question de son travail devient une attaque contre sa personne.
Or en tant que lectrice, je ne suis pas là pour ménager la susceptibilité d’un artiste. On m’a vendu une œuvre, j’en attends quelque chose. En littérature, on appelle ça le contrat de lecture. Si le contrat n’est pas respecté, le lecteur a le droit d’en faire part, dans le respect de certaines conventions sociales. Cet avis, s'il n'engage que celui qui le donne, n'en reste pas moins un avertissement, et propose un autre angle de lecture.
Mais alors, que risque-t-on à critiquer une œuvre ?
Si ce n’est que l’œuvre, ma foi, pas grand-chose, en dehors des menaces de damnation éternelle (des promesses, toujours des promesses...), à condition de prouver ses griefs. Justifiez, argumentez, prouvez ! On ne le répètera jamais assez.
À partir du moment où on attaque le créateur, on risque de tomber dans la diffamation. La frontière est mince. Souvenons-nous de la condamnation en 2014 d'une blogueuse ayant vertement critiqué un resto (en fait, elle s'en était pris aux employés).
Et ceux qui ne parviennent pas à faire la différence entre une attaque ad hominem et une attaque ad personam sont gentiment invités à consulter Google et le petit Schopenhauer illustré.
Comment gérer l'intervention de l'auteur ou de ses fans lorsqu'on a partagé sa déception sur son blog ?
Il me semble que la courtoisie est indispensable. En malmenant une œuvre, on a déjà salement touché une personne. Cela ne sert à rien d'envenimer les choses en accentuant l'ambiance agressive, même s'il y a des limites à ne pas dépasser [quand on cherche à m'écraser de son mépris aussi répété qu'absurde, on me trouve]. Mais rien n'empêche d'ouvrir le débat lorsqu'on sent la discussion possible. En bloguant, nous sommes pleinement acteurs du jeu des réseaux sociaux, il me paraît donc indispensable de permettre un droit de réponse à celui qui le requiert. Parfois, il s'agit simplement d'une incompréhension, qu'un échange plus développé peut lever. Cela ne veut pas dire qu'il faut revenir sur sa chronique pour en ôter tous les points litigieux. S'ils nous posaient un problème lors de la lecture, cela veut probablement dire que le texte n'a pas su faire passer le bon message. Mais si l'échange se passe dans le respect mutuel, on peut toujours user de tournures moins abruptes.
Au final, une chronique négative, ça sert à quoi ?
Je ne sais pas vous, mais moi, quand je cherche des avis sur un livre ou un film, je lis souvent ce qui s’en dit de mal. Bien-sûr, ça a un petit côté mesquin, voyeur. Ce n’est pas beau, ce n’est pas moral, ce n’est pas bienveillant, mais c'est la réalité.
Si j'étais gentille et élevais des licornes, ça se saurait.
De façon plus pragmatique, lister les qualités sans occulter les défauts d’une œuvre est un bon moyen d’en évaluer le contenu. Une sorte de pré-tri facile. C'est aussi un gage de crédibilité, au sein d'un milieu, qui a vite fait d'endormir les velléités d'indépendance en proposant des partenariats. Les livres coûtent de plus en plus chers, la tentation de se les faire offrir en échange d'une petite chronique toute joyeuse arrive plus vite qu'on ne croit sur la table des négociations...
Ça peut aussi servir. À l'auteur comme à son équipe. On peut toujours s'améliorer. Une critique bien rédigée est une forme de conseil. Encore faut-il avoir assez de recul sur son œuvre pour être en mesure d’en tirer un enseignement.
Apprendre de ses erreurs, ne jamais rien prendre pour acquis, tolérer la liberté d'expression chez autrui, autant d'épreuves sur le chemin de l'auteur, et qui valent aussi pour le blogueur.
Voilà à quoi sert une critique négative selon moi.
Voilà aussi pourquoi elle me semble indispensable.

jeudi 10 mai 2018

Gothique, fantastique victorien ou steampunk, ce cinéma de genre encore trop rare sur nos écrans !


Aujourd'hui, plutôt qu'une chronique ou un billet d'humeur, j'ai eu envie de partager avec vous mes films fétiches, ceux qu'on associait aux courants gothiques, fantastiques ou steampunk.
Cette liste n'est pas exhaustive, c'est une sélection personnelle donc forcément orientée. Elle n'est pas très longue, les films contemporains de ce type sont relativement peu nombreux, malgré une esthétique puissamment évocatrice.
Les fans attendent encore leur Graal.

Le steampunk est un univers rétro-futuriste d'aventures particulièrement fascinant, riche, complexe et bien représenté en littérature mais très rare au cinéma. Son identité visuelle particulièrement attrayante, mêlant Belle Époque ou Ère Victorienne et technologie avancée assez anachronique, se marie particulièrement bien à la fantasy, dont on pourrait l'assimiler à une branche (les connaisseurs voudront bien me reprendre si je me trompe).
Les conventions Steampunk connaissent un énorme succès, et certains sites sont de vraies mines d'information pour un genre dont on compte Jules Verne ou H.G. Wells comme précurseurs. Pourtant, le pur steampunk réunit une filmographie assez maigre, ce qui est regrettable.
Si je devais citer un film steampunk inévitable, ce serait La ligue des gentlemen extraordinaires (même si le décevant Wild Wild West propose une version tout aussi représentative). Pourtant, on oublie Le tour du monde en 80 jours, qui exploite par touches régulières cet univers, même si le show calibré pour Jackie Chan a un peu occulté l'esprit de ce film d'aventures.

Le gothique, tel qu'il est vu aujourd'hui, mélange romantisme morbide à la Rimbaud ou Allan Poe, esthétique victorienne, architecture médiévale, mystères et relations vénéneuses dans une ambiance plutôt macabre.
On pense immédiatement au génial Sleepy Hollow de Tim Burton, réalisateur typique de ces films de genre (Dark Shadows en est une déclinaison plus burlesque). Dans le style manoir hanté, intrigue machiavélique et héros ténébreux, on trouve Crimson Peak, qui m'a pourtant laissé un goût d'inachevé, ou La dame en noir et son ton désespéré. Pas forcément fantastique même s'il flirte allègrement avec l'occulte, le film gothique est aussi friand de lieux inquiétants. Ainsi, Eliza Graves (Hysteria en VF) installe son intrigue dans un asile.


Le fantastique "victorien" propose deux courants, les grands thèmes de l'épouvante (Vampires, loups-garous, fantômes et monstres "classiques") qu'on pourrait confondre sans problème avec le mouvement gothique, et la fantasy plus douce et enfantine.
The Wolfman me paraît une belle illustration du premier (bien que Dracula en soit l'emblème), et Peter Pan du second. Citons encore L'inévitable Alice in Wonderland ou Nanny McPhee.
J'ai une tendresse particulière pour Le jardin secret et La petite princesse (adaptation par Alfonso Cuaron du drame de Frances H. Burnett), qui ne sont pas à proprement parlé des films fantastiques, mais bon, c'est mon blog, je fais ce que je veux 😁. J'ajoute à cette sélection l'intriguant Secret de Moonacre dont les costumes sont une splendeur à eux seuls.


Puis il y a ces inclassables, qui utilisent le style steampunk, le grain de folie ou l'atmosphère victorienne sans être situés à cette époque. C'est ce que j'appelle l'esprit Burtonnien. Tous ces films ont pour points communs une identité visuelle forte alliée à une esthétique éblouissante (décors, costumes, effets spéciaux, éclairage et musique d'ambiance).


Et bien entendu tous ceux qu'on cite régulièrement pour illustrer ce mélange des genres.

Bref, une liste, qui peut aider les fans de films de steampunk/épouvante/fantasy en costumes (ou contemporains).

Je referme ce sujet (que j'espère pouvoir éditer malgré tout, pour l'enrichir de nouveaux films) avec un rapide aperçu de mes BD ou comics préférés dans ce genre.

 Blogger réduisant d'office la taille des images et imposant leur disposition dans l'article,
pour élargir le visuel des couvertures, il suffit d'un clic dessus.

mercredi 2 mai 2018

SEX AND THE TV de Octavie Delvaux


4ème de couverture :
"Les coulisses de la télévision, où règnent jalousie et luttes de pouvoir, réservent bien des surprises à Charlotte, devenue chroniqueuse cuisine dans une émission quotidienne. Entre les avances très hot de la présentatrice vedette et les menaces d'un mystérieux maître chanteur, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête. Et c'est sans compter le départ de son chéri pour le Brésil qui laisse le champ libre à de nouvelles expériences sexuelles... Heureusement, ses deux meilleures amies – Morgane, la fashionista délurée, et Déborah, la dominatrice en mal d'amour – répondent toujours présentes... Tentations, fantasmes, sextapes et trahisons sont au programme de cet opus à l'érotisme torride et à l'humour toujours aussi décoiffant."

Alors, doc, verdict ?
Si Octavie Delvaux a marqué de sa patte élégante, sexy et incisive un certain nombre de recueils Osez 20 histoires, c'est en version solo qu'elle m'a définitivement séduite avec son premier opus. Aujourd'hui, elle réitère l'exploit pour mon plus grand plaisir.

Le premier volet des aventures de Charlotte, Déborah, Morgane et l'adorable Ben, Sex in the kitchen, était un délice de drôlerie, d’irrévérence, de féminisme, d'érotisme et de gouaillerie très frenchy (ma chronique : ici ). Cette suite contient les mêmes ingrédients, qu'elle mélange avec malice, pour un plat épicé pile ce qu'il faut. L'unique bémol que j'émettrais tient au côté "bouffeuse de graines" prosélyte de Charlotte, mais ça fait partie intégrante du personnage, alors...

L'intrigue a été enrichie d'un peu plus de matière même si elle est assez simple (pas de prise de tête, on reste dans le fun et la légèreté), et de nouvelles têtes. La mise en place est un peu longue, faisant craindre un moment de ne pas retrouver la verve de nos personnages favoris. Puis peu à peu, on se surprend à sourire, glousser, puis rire franchement.

Encore faut-il être réceptif à ce type de littérature décomplexée et être doté d'une bonne dose de second degré ! Justement, je craignais le "dérapage", gentiment spoilé par des lecteurs déçus, mais en définitive, il s'intègre assez logiquement à l'esprit libertin qui souffle sur ce roman. Rien n'est tragique, tout se répare.

J'ai adoré retrouver ce trio de choc et de charme, sa mauvaise foi, ses petites mesquineries et arrangements avec la vérité, les imperfections de ces héroïnes qui les rendent si accessibles, malgré un côté caricatural avéré. Après tout, c'est ce côté show-off qu'on adorait chez la Samantha de Sex & the City !

C'est brillant, pétillant, cru et vulgaire aussi, mais tellement drôle !
Oui, c'est drôle, je me suis encore surprise à rire à de nombreuses reprises, plus particulièrement grâce aux plantades de Morgane ou aux rapports salés entre Déborah et ses soumis.
À rougir légèrement aussi, lors de l'évocation de certaines scènes, même si la plus époustouflante se trouve dans Sex in the kitchen.

Ici, on reste dans la chik-lit qui parle de cul plus que dans le roman érotique pur jus.

Cette liberté de ton, cette grivoiserie, cette sincérité, c'est l'antithèse des romances érotiques bourrées de purple prose bien gluante et de concepts rétrogrades au possible qu'on nous vend en romance.
En réussissant à donner une teinte très parigote, contemporaine et fun, tout à fait dans l'esprit de la série TV dont elle s'inspire, Octavie a de nouveau gagné son pari.

Verdict : coup de cœur confirmé ! 💖

LA MUSARDINE
330 pages