jeudi 12 octobre 2017

PENNY DREADFUL saison 1


Synopsis :
"Londres, 1891, une menace quasi invisible massacre la population, Vanessa Ives, une jeune femme aux pouvoirs puissants et hypnotiques, rencontre et accepte de s'allier à Ethan Chandler, un homme rebelle et violent ainsi qu'à Sir Malcolm, un homme riche d'un certain âge aux ressources intarissables pour combattre cette nouvelle menace."

Interprètes :
Eva Green, Josh Harnett, Timothy Dalton, Reeve Carney...

Alors, doc, verdict ?
Concernant l'aspect technique, les bonus du DVD sont très intéressants pour les passionnés d'époque victorienne. Le livret joint fait la part belle aux biographies des acteurs et aux petites interviews des techniciens. Les disques eux-mêmes sont faciles d'accès ; la sélection des langues s'affiche en direct et on peut enchaîner les épisodes dans la foulée et en un seul clic.

La série quant à elle est une révélation.

J'en attendais beaucoup, séduite par un trailer intriguant, elle me l'a bien rendu.
Tout en sensualité morbide, les histoires nous plongent dans cette fin du XIXème londonien dès les premières minutes de façon effrayante et avec une grande efficacité.
Sans concession, elle dégage tout de suite une forte tension, qui se maintient sur toute la saison 1. 
D'ailleurs, on en sort sonné, retourné et presque en manque.

Les personnages incarnés par des acteurs "habités", séduisent malgré eux (ils ne sont pas sympathiques), c'est surprenant et un peu troublant. Le seul acteur un peu en deçà du reste de la distribution, le mignon mais un peu plat Reeve Carney, ne parvient pas toujours à incarner tout le venin d'un Dorian Gray.
Eva Green a rarement été aussi impressionnante. Fascinante en femme à la lisière de la folie, elle dégage un charisme fou. Intense, elle est totalement dans le ton gothique de ces histoires d'épouvante à six sous.

Si chaque épisode propose une aventure "aboutie", il s'inscrit dans une histoire globale avec fil rouge. Le plus intéressant, c'est que les synopsis se renouvellent sans cesse, on n'a jamais le sentiment de tourner en rond ou de se répéter, d'un point de vue narratif ou visuel.

Très travaillée, cette première saison offre une qualité digne d'un film de cinéma. Il me semble d'ailleurs que chaque opus est plus long qu'un épisode de série traditionnelle. Il faut dire qu'elle sort des sentiers battus, mais c'est peut-être dû à la collaboration américano-britannique qui a su mêler le meilleur des deux nations sans dénaturer ce siècle foisonnant mis en image.

Il y a aussi un petit côté Extraordinary gentlemen's league dans le canevas (et l'époque) mais en version sombre et sanglante, d'une belle densité psychologique.
Il s'agit d'une relecture réussie de nos plus grands romans gothiques.

Une série passionnante grâce à une distribution de premier ordre, de bonnes histoires et un aspect technique exceptionnel (bel éclairage, décors somptueux et beaux costumes), sans parler de la musique envoutante. Mention spéciale au thème du générique qui nous plonge tout de suite dans l'ambiance, entre ténèbres et envolées romantiques.

A ne pas mettre sous tous les yeux cependant !

Verdict : puissant, un gros coup de cœur 💖

CBS
8 épisodes de 1h05 environ

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