mercredi 11 avril 2018

LA CONFRÉRIE DE LA DAGUE NOIRE 12 : L'AMANT SOUVERAIN de J.R. Ward


4ème de couverture :
"Longue vie au roi...
Après avoir délaissé le trône pendant des siècles, Kolher, fils de Kolher, a enfin accepté la charge de son père. Mais la couronne pèse lourd sur son front. Et tandis que la guerre fait rage et que ses ennemis se rapprochent, il va devoir se montrer impitoyable. Car Beth, sa chère compagne, désire un enfant. Une volonté qui va tous les mettre en danger et réveiller les fantômes du passé. L'amour véritable peut-il encore l'emporter ?"

Alors, doc, verdict ?
Grande différence avec les volets précédents. Lorsqu'un couple n'avait pas encore eu son histoire, l'autrice nous faisait mariner en jouant sur des rencontres brûlantes, sans pour autant entrer dans le vif du sujet. Et bien dans ce tome-ci, ce n'est pas une, mais trois romances qui passent à la casserole ! Le couple vedette (Beth et Kolher, le retour) se livre hélas à une partition très mécanique, peut-être en raison d'un sujet principal (la fécondation), plus émotionnel que sexy. Des retrouvailles très décevantes, donc, en particulier pour un couple qui a ouvert la voie d'une bit-lit épicée. Heureusement, les deux autres rattrapent ce manque de sensualité, avec des scènes assez excitantes, même si elles tombent parfois dans l'excès et la vulgarité.

Trez et iAm gagnent en consistance, ce qui les rend un peu plus intéressants, à défaut d'être sympathiques. Autant les frères de la Confrérie ont toujours su tenir des rôles secondaires savoureux, autant les Ombres ont du mal à provoquer une quelconque empathie. Le comble, c'est que le personnage de leur bourreau au nom prédestiné s'Ex, se montre largement plus mystérieux et inquiétant. On verra comment J.R. Ward le (mal)traite.

On en arrive à ce qui va me faire abandonner la série après le numéro 15 consacré à Xcor ; ça tourne en rond. En revenant sur des couples déjà établis, j'ai toujours la crainte qu'elle détricote ce que j'ai aimé.
Alors que va-t-il se passer maintenant ? Après le prochain consacré à Trez et Selena, on va avoir droit à une rediffusion du couple Mary/Rhage. Ne manque plus qu'une autre tournée de V et Jane, et je me pends. Mais... pourquoi me tends-tu une corde, bande de moules ?
Allez. Je m'offre ce magnifique spoiler, suite au dernier roman sorti à ce jour, et qui fera hurler toutes les fans d'un potentiel "Vutch" (Visz + Butch) : ce couple n'existera jamais. JAMAIS !
Mouhahaha.
Jane ne sera pas exorcisée, et Marissa ne passera pas l'arme à gauche pour dégager le terrain.
lol.

Ce qui m'a particulièrement saoulée dans celui-ci en plus des sauts qui nous font passer d'une scène à l'autre sans avoir suffisamment développé la première ; je n'ai pas retrouvé la sexytude de Kolher. Émasculé par sa fonction et l'obsession de sa shellane, il m'a paru fade et démuni. Bon point malgré tout, on a un bel aperçu de l'histoire de ses parents, notamment leur rencontre (qui joue sur l'ambiguïté des prénoms). Les scènes insérées en filigrane auraient nécessité plus de matière (notamment des interactions entre Kolher et ses parents), mais ça aura permis d'établir un parallèle entre les deux grossesses.
Dommage qu'elle ait limité Beth à un rôle de desperate housewife obsédée par la maternité. Bon, c'est sûr que La Confrérie de la Dague noire n'est pas un manifeste pour le féminisme ou l'émancipation des femmes. Ce serait même son antithèse. Mais quand-même !

Bref.
Alors que J.R. Ward a su mêler une nouvelle génération de combattants avec les "grands anciens" dans des spin-off moins longs, ce principe fonctionne moins bien dans sa série-mère. En particulier parce qu'elle remet des "vieux" couples au premier plan au lieu de les laisser en seconde ligne. De plus, en jouant la sécurité, elle nous endort. Il n'y a pas de surprise, on grince juste des dents à l'idée qu'elle foute en l'air une romance "historique".
Par ailleurs, cette technique de délayage est assez grossière. On a bien compris l'aspect commercial dans le fait de produire des tomes mineurs avant de livrer les plus attendus (ceux de Xcor ou Ahssaut). C'est aussi pour cela que l'autrice intègre de nombreuses intrigues annexes à son fil principal, histoire de rendre la lecture de chaque tome indispensable.

Sauf que ce n'est pas une science exacte. Si j'ai déjà acheté les deux suivants, j'ai décidé de m'arrêter au quinzième, afin de finir en beauté.

Verdict : agréable mais sans surprise

MILADY
648 pages

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire