lundi 2 avril 2018

AMERICAN GODS SAISON 1


Synopsis :
"En sortant de prison, Ombre apprend la mort de sa femme et de son meilleur ami dans un accident de voiture. À bord de l'avion qui le ramène chez lui, il se fait embaucher comme garde du corps par un étrange personnage dénommé Voyageur qui l'entraîne dans un long périple à travers les États-Unis. Ombre découvre bientôt que Voyageur n'est autre que l'ancien dieu nordique Odin qui tente de rallier à sa cause les autres anciens dieux et quelques personnages folkloriques afin de mener une guerre sans merci aux divinités plus récentes de l'Amérique que sont la voiture, internet, la télévision et les médias."

Interprètes :
Ian McShane, Ricky Whittle, Emily Browning, Gillian Anderson, etc.

la galerie des trognes (pour agrandir, un clic dessus)
Alors doc, verdict ?
Pour une fois, ce sera une chronique courte, je vous épargnerai mes points WTF, mes interrogations, mes espoirs et mes déceptions.
Naaaan, je vais le donner cet avis, même si je meuble actuellement pour faire de la ligne et me remettre de ce que je viens de regarder.

Alors c'est tiré du roman éponyme American Gods de Neil Gaiman (roman qui attendait sur mon étagère, et va rejoindre le carton des trucs à donner, comme l'Étrange vie de Nobody Owens que je n'ai jamais pu finir), ça se veut (en vrac), révolutionnaire, iconoclaste, arty, philosophique, novateur.

Usant d'un rythme très lent pour installer le récit, l'éclairage et la sélection des premières scènes parviennent à créer une ambiance glauque à souhait, entre désespoir dégoulinant, image poisseuse et épisodes scabreux. On sentirait presque le besoin de choquer le petit bourgeois, et plus cyniquement, de lui faire croire qu'en adhérant au concept, il fait preuve d'un anticonformisme ébouriffant.

Critique du monde moderne, de la course à la technologie, au consumérisme, à l’idolâtrie, au nombrilisme, racontée sous la forme d'un road movie, l'histoire s'accroche aux pas d'Ombre et du Voyageur (en réalité Odin) sur les routes poussiéreuses d'une Amérique peuplée de rednecks.
Entre bad trip ultra cru, scènes nauséeuses inspirées d'une "épouvante" made in Russia, giclées d'hémoglobine (sûrement avec les bidons volés sur le tournage de GoT !) et dialogues surréalistes saupoudrés d'humour noir, on a plus l'impression d'assister à une expérience hallucinatoire qu'à une série TV conventionnelle. L'objectif est atteint.

À titre perso, j'avoue, je me suis fait chier. Mais vraiment hein ? Pas gentiment, non. Ce n'est pas dans l'esprit de cette série. Même s'il est facile d'en appréhender le concept de base, la série emprunte des chemins nébuleux pour noyer le poisson, et peut-être masquer un fil simplissime.
Le paradoxe, c'est qu'à chaque fin d'épisode, et malgré le sentiment mitigé, on a envie de poursuivre l'expérience. Je ne doute pas que de nombreux téléspectateurs y trouvent leur compte, mieux habitués aux ruptures de ton et à la surenchère graphique que je ne le suis.

Dommage, car l'interprétation est de premier ordre, la réalisation proche d'un film de cinéma, le propos non dénué d'intérêt, et certaines trouvailles visuelles juste à tomber en pâmoison.

Verdict : Pas pour moi

STUDIOCANAL
8 épisodes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire